les auxiliaires coccinelles
Certaines espèces animales traînent une bien mauvaise réputation auprès de l’espèce Homo sapiens que nous sommes. Chauves-souris, chouettes, crapauds, reptiles, araignées et... insectes ne correspondent pas tout à fait à nos canons de l’esthétiquement correct. Ces mal-aimés de la gent animale génèrent souvent des répugnances, des superstitions et autres phobies… tout cela étant, bien entendu, totalement injustifié et irrationnel.
Mais parmi les insectes, il en est un qui vole – si je puis dire – à contre-courant dans cet obscurantisme ambiant et qui jouit d’un énorme capital de sympathie, c’est la coccinelle.
Coccinelle et la nymphe dont elle vient de s'extraire. Ses élytres deviennent rouges deux jours plus tard
La "Bête à Bon Dieu" est chantée dans les écoles maternelles (en forte concurrence avec la "Souris Verte" !) ; elle a été célébrée par les poètes (V. Hugo, R. Desnos, E. Rostand, M. Carême…) ; elle a donné son nom à des artistes, des enseignes, des associations... Sans oublier bien sûr la fameuse "Voiture du Peuple" !!!...
Quant à nos amis d'Outre-Manche, ils l'ont honorée d'un bien joli nom : "Ladybird".
Et en plus – superstition bien agréable – elle porte bonheur !!!
Mais ce qui retient notre attention ici, c’est la coccinelle, amie et complice du jardinier.
Encore l'ordre des coléoptères, famille des coccinéllidés.
les bêtes à Bon Dieu sont aimées des enfants, certes, mais surtout des jardiniers.
Il existe de nombreuses espèces de coccinelles, toutes les mêmes dans leur biologie, hormis les points et les couleurs : un peu de fantaisie.
La coccinelle à 7 points Coccinella septem-punctataest bien connue en Europe, mais elle n'est pas la seule coccinelle régionale. On trouve aussi des coccinelles à 2, 5, 7, 10, 14, 22 et même 24 points., certaines sont jaunes, d'autres noires..certaines ont des points blancs, sont oranges ou même poilues : quelle variété.
Au printemps, toutes se réveillent, cherchent amour et pondent sur les feuilles, près du garde manger (pucerons et cochenilles). Et comme il fait doux, qu'on a le temps, une deuxième famille sera fondée en été (climats tempérés)
L'hiver arrive : la coccinelle cherche un refuge et entre en diapause. Sa durée de vie est supérieure à 1 an, pouvant aller jusqu'à 3 ans.
Se loger : l'hiver c'est un problème ! Il faut trouver un abri pour se protéger des grands froids : sous des feuilles mortes, sous de la mousse, dans une crevasse ou sous écorce d'arbres OUdans nos maisons, en isolées ou en groupes aglomérés.
Manger : miam les pucerons, les aleurodes, les cochenilles, les larves de toutes sortes, miam et miam ! Mais attention les fourmis veillent sur les pucerons, elles les élèvent, les chérissent pour leur miellat.
Donc en premier : tenter d'éloigner les fourmis.
Quelques coccinelles sont mycophages (mangent des champignons, des moisissures) comme Psyllobora vigintiduopunctata (22 points / spots)
Boire : vous reprendrez bien un peu de rosée ?
Bibliographie :
http://ddbrug.free.fr/page-coc.html
https://fr.wikipedia.org/wiki/Coccinellidae
http://coccinelles.com/fr/coccinelle.html
http://www.rustica.fr/articles-jardin/coccinelle,4197.html
La coccinelle asiatique Harmonia axyridis est bien fofolle : tâches, couleurs.... Mais c'est une championne et la meilleure de toutes pour avaler jusqu'à 500 pucerons/jour.
Elle est très utilisée dans l'agriculture biologique.
La coccinelle asiatique (Harmonia axyridis), est une espèce aphidiphage : elle se nourrit de pucerons. Dès le début du xxe siècle, et surtout, vers la fin des années 1980, elle a été importée, en grand nombre, en Europe et aux États-Unis, dans le cadre de la lutte biologique. Étant plus grosse, elle résiste mieux à ses prédateurs. Cependant son comportement, sa prolificité et sa voracité en ont fait perdre le contrôle. Elle est désormais considérée comme nuisible pour de nombreuses espèces de coccinelles autochtones, dont elle envahit le territoire et qu'elle tend à éliminer. En Grande-Bretagne, sept des huit espèces endémiques ont enregistré une baisse de moitié de leur population entre 2004 et 2012, selon le « Center for Ecology and Hydrology ».