19 Nov

William Allen Richardson

Publié par André-Joël - Catégories : #Les roses de l'Haÿ, #Noisette, #rosiers jaunes, #la rose du jour du Chemin, #rosier grimpant, #futurs rosiers ?

photo The Friends of Vintage Roses

La rose du jour du Chemin nous emméne aujourd'hui à la découverte d'une création ancienne de Madame Veuve Ducher commercialisé en 1878 .

Dont 2 piéds sont visibles à la roseraie de l'Haÿ les roses .

photo David Austin

Extrait Le journal des roses 1878 11

Mme veuve Ducher, rosiériste, 23, chemin des Quatre-Maisons, à Lyon (Guillotière), met en vente dès maintenant les roses nouvelles suivantes de semis obtenues dans son établissement...........

Dans la série des noisettes : ...........

William Allen Richardson, arbuste très vigoureux à grands rameaux, feuillage beau vert clair, pédoncule ferme d'une tenue parfaite, fleur grande, pleine, bien faite, d'un beau jaune orange, coloris unique dans les noisettes, remonte sur toutes les branches ; très belle variété.

01 William Allen Richardson 02 Deschamps par P. Seguin Bertault Les Plus belles roses au début du XXe siècle

Extrait Le journal des roses 1883 03

Appréciations anglaises sur la rose William Allen Richardson. — Cette charmante rose noisette a besoin de quelques mots de recommandation.'Elle a été obtenue en 1878 par Mme Ducher, rosiéristc à Lyon. Mais on la connaissait fort peu en Angleterre, dit le Florist, quand, au printemps dernier, elle fut exposée souvent par M. J. House, Lastgate Nurseries, Peterborougb, qui l'avait reçue de France en 1879. Cette rose ainsi exposée était d'un genre si nouveau et si distinct qu'elle fit sensation dans différentes expositions, entre autres à celles de Mansion House, le 30 juin dernier, de South Kensingtlion, le 4 juillet, et de la Société Royale de Botanique, le 5 juillet. On ne doit cependant pas la considérer comme une rose dite d'exposition, car ses fleurs sont trop petites, mais c'est une variété charmante pour le jardin et d'une grande valeur pour fournir beaucoup de fleurs à couper, surtout pour les bouquets et les boutonnières La plante est vigoureuse, sarmenteuse, avec un beau feuillage luisant, les fleurs, en corymbes au bout des rameaux, sont nombreuses et, quoique d'une grosseur moyenne, elles sont très attrayantes, grâce à leur coloris jaune orange teinté de safran. Le bouton à moitié ouvert est ravissant ; sa riche couleur abricot, qui est un peu plus brillante sur la surface extérieure, le rend très attrayant. M. House constate que ce rosier est très vigoureux, très florifère, dans un terrain convenable, surtout lorsqu'il est bien enraciné ; il ajoute que le meilleur moyen de le cultiver avec perfection, c'est de le planter dans des plates-bandes en plein air, de tailler les rameaux à moitié de leur longueur, par ce moyen on obtient une floraison des plus abondante. Cette variété, dont le Florist publie la gravure coloriée, est aussi considérée par M. Ellwanger comme étant très rustique en Amérique, et qu'on peut cultiver ce rosier en buisson ou comme les rosiers grimpants ou sarmenteux.

photo Stéphane Barth

Extrait Le journal des roses1883 08

Voici les appréciations de notre confrère du Lyon Horticole à l'égard de ces différents apports de roses : Rose William Allen Richardson. — 11 y a tout un enseignement à tirer de cette rose. C'est d'abord une variété admirable, franche de couleur, surtout avant l'épanouissement complet de la fleur. Le bouton est d'une jolie forme, jaune nankin, très frais. La plante est vigoureuse, grimpe à l'occasion, peut se cultiver en buisson et en boule et fleurit beaucoup dans tous les cas. Tous ces mérites n'ont pas passé inaperçus, puisque c'est actuellement une des variétés les plus demandées aux rosiéristes, qui en manqueront certainement la vente cet automne, faute d'en avoir assez. Feu Madame veuve Ducher, qui mit cette rose au commerce il y a une sixaine d'années, ne se doutait certainement pas qu'elle dotait la série des roses noisettes d'une de ses plus belles perles. Qu'est-il donc arrivé pour que Madame Ducher, qui connaissait les roses, lançât dans le commerce une plante aussi méritante sans crier gare ? C'est qu'à son apparition la rose était si mesquine que, sans la couleur nouvelle dont elle était ornée, personne ne se fût hasardé de la vendre. Ce qui prouve que les variétés trop, jeunes ne montrent pas tout, leur mérite, et que le temps est un maître qui se plaît quelquefois à les améliorer. C'est le cas pour William Allen, dont MM. Pernet fils et Ducher présentaient un superbe bouquet

photo Le journal des roses 1886 03

Extrait Le journal des roses 1886 03

Il y a des roses dont l'histoire est fort obscure et il n'y a pas lieu de s'en plaindre. Choyées dès leur naissance, surveillées par leurs obtenteurs, elles disparaissent des collections presque aussitôt qu'elles y ont été admises. En revanche, il y en a d'autres qui, par l'excellence de leurs qualités ornementales, prennent peu à peu une place d'élite et passent rapidement de la roseraie du collectionneur dans les plus modestes jardins. Ainsi en est-il arrivé pour la rose William Allen Richardson. D'abord de fort modeste apparence, assez parcimonieuse de ses fleurs, elle n'avait pour elle, quand elle fût mise au commerce, que son coloris singulier et unique dans le genre. Mais avec l'âge, ses défauts disparurent, sa floraison devint généreuse, sa duplicature s'augmenta et son coloris gagna d'intensité. Ceci prouve que pour les roses, comme pour beaucoup d'autres plantes, l'âge mûr améliore les qualités innées que la jeunesse laisse à peine entrevoir. La rose William Allen Richardson a été obtenue de semis en 1875, par feue Madame veuve Ducher, rosiériste à Lyon, et mise au commerce par elle à l'automne de 1878. Elle a été dédiée au riche amateur américain dont elle porte le nom. Cet amateur qui aime passionnément les roses jaunes ne pouvait pas désirer une dédicace mieux appropriée à ses goûts. Lorsque ma regrettée belle-mère mit cette rose au commerce, elle était loin de prévoir pour son nouveau gain, un aussi brillant avenir et le pied-mère que je possède encore est d'une générosité florale qu'il ne laissait guère deviner à son début. La rose William Allen Richardson fut bien vite appréciée et rapidement répandue en Angleterre, où son coloris attira vivement l'attention dans les expositions. Elle peut se cultiver, selon les besoins, soit comme rosier sarmenteux, car elle jette de longs rameaux, soit en buisson, pour massif ou la culture en pots ; dans les deux cas elle fleurit abondamment. Ses boutons à demi éclos sont ravissants et très recherchés pour les bouquets. A toutes ces finalités ce rosier en joint une autre inestimable: celle de la rusticité. Le pied-mère a supporté le terrible et rigoureux hiver de 1879-80 sans aucun abri. La circulaire qui annonçait la mise en vente de cette variété était accompagnée de la description suivante : Arbrisseau vigoureux, buissonnant ou sarmenteux, à rameaux flexibles et divergents, bois vert légèrement brun, munis d'aiguillons courts et recourbés, peu nombreux ; feuillage composé de 5-7 folioles d'un beau vert sombre brillant ; fleurs on corymbes sur les grands rameaux, isolées sur les ramilles moyennes, variant du beau jaune orange teinté de safran au jaune nankin très frais. Cette variété est issue de la rose noisette : Rêve d'Or de fécondation artificielle.

J. PERNET FILS-DUCHER, Rosiériste : Lyon.

photo E. Bouret ( Ami Roses )

Fiche variétale : William Allen Richardson

Variété horticole ancienne

Description générique
Identifiant :
Nom :	William Allen Richardson
Date de création de la fiche	27 02 2006
Dernière mise à jour :	20 08 2018 ajp
Date de validation :
Variété cultivée :	oui 2 pieds en 57 PY4
Couleur dominante :	orange
Couleur secondaire :	jaune
Répartition de la couleur :	bicolore
Catégorie :	grimpant
Développement :	moyen
Parfum :	léger
Remontance :	continue
Floribondité :	forte
Synonyme :
Collection noyau :	rustique - 20°, préfére le soleil
Critères horticoles
Race :	Noisette
Obtenteur :	Veuve Ducher
Nationalité :	France
Année commercialisation :	1878
Nom du père : Nom de la mère :	sport de Réve d'or
Récompenses : Baptème :