Souvenir du Docteur Jamain
La rose du jour du Chemin nous présente aujourd'hui le troisiéme et dernier volet de notre tryptique des " Souvenirs : Souvenir du Docteur Jamain, Souvenir de Brod et Souvenir d'Alphonse Lavallée de nos jours si souvent confondus !!!
photo Stéphane Barth
Descriptif du site promesse de roses :
C'était le rosier préféré de Vita Sackville West, poétesse, romancière, mais aussi jardinière anglaise célèbre qui vit en lui le meilleur rosier grimpant pour une exposition Nord. Il fut considéré en son temps comme l'un des meilleurs hybrides remontants. Ce vigoureux arbuste dépassant la taille d'un homme offre deux floraisons principlales et quelques remontées qui s'échelonnent de mai-juin jusqu'à septembre-octobre. Sa rose bien pleine, bouillonnante, arbore d’étonnantes teintes lie de vin, presque pourpres, très sombres et veloutées que l'on protèrera du soleil ardent. Mais l’attrait principal de se rosier presque inerme demeureson parfum puissant de rose ancienne . Ses bouquets de fleurs aux effluves capiteuses sont parfaites dans un vase.
Vita Sackville-West - Wikipédia
Vita a douze ans lorsqu'elle rencontre Violet, qui n'en compte que dix. Elles fréquentent la même école pendant plusieurs années. Toutes deux mariées, elles partent plusieurs fois en voyage, l...
photo Edulkot
Ce rosier appartient au groupe des hybrides-perpétuels, des rosiers qui forment la transition entre les roses anciennes et les roses modernes, remontantes. Ces variétés, à l'image de Baron Giraud de l'Ain ou encore d'Enfant de France, sont le fruit d’une première génération d’hybridation entre notamment les rosiers de Portland et des variétés remontantes issues de Rosa chinensis. Ils possèdent généralement une floraison parfaitement remontante et extraordinairement parfumée. Grand arbuste s'il pousse à sa guise, Souvenir du Docteur Jamain peut aussi être palissé sur un support ou contre un mur, de préférence à mi-ombre ou à l'ombre. Il atteindra, selon le cas, 1,50 m à 2,50 m de hauteur pour 1,15 m d'envergure. Ses roses, bien doubles, composées de plus de 40 pétales, mesurent environ 7-8 cm de diamètre. Elles n'ont pas encore la forme parfaite des hybrides de thé modernes, mais leur architecture et la texture très veloutée et le coloris intense et sombre de leurs pétales s'en rapprochent. Le coeur de la fleur, d'un blanc-crème, se dévoile avant que la rose fane. Le parfum des fleurs est intense, proche de celui des rosiers galliques ou de Damas. Le feuillage, caduc, d'un vert moyen, couvre de longues tiges presque dépourvues d'aiguillons.
Traduction d'un article rédigé par Darrell G H Schramm pour l'American Rose Society.
Alexandre Jamain est né le 18 mars 1816. Il était le fils de Dupuy Jamain, un horticulteur français à qui une rose a également été nommée. C’est probablement grâce à son père que notre Docteur a développé un goût prononcé pour les roses et aussi à sa rencontre avec François Lacharme (1817-1887), le «rosieriste» français de la série Roses Noisettes. Docteur Jamain semblait avoir de nombreux talents en médecine: débutant sa carrière de généraliste, il écrivait des essais, des pamphlets et des livres sur la chirurgie, l'ophtalmologie et les conditions du scrotum. Tout à fait une gamme. Il mourut le 12 décembre 1862, à l'âge de 46 ans. Je ne peux trouver aucune trace de ce qui a causé cette mort prématurée. François Lacharme a élevé la rose en 1865, trois ans après le décès du médecin. Quelle noble action a inspiré un homme qui n'a jamais nommé une rose après lui-même pour nommer sa plus belle création d'après notre médecin?
photo Stéphane Barth
Description générique | |
Identifiant : | |
Nom : | Souvenir du Docteur Jamain |
Date de création de la fiche | 27 02 2006 |
Dernière mise à jour : | 17 10 2018 ajp |
Date de validation : | |
Variété cultivée : | oui 1 pied 57 B9 |
Couleur dominante : | violet à rouge foncé |
Couleur secondaire : | |
Répartition de la couleur : | |
Catégorie : | buisson ou conduit en grimpant |
Développement : | grand hauteur de 1 m 50 à 3 m largeur 0 m 90 |
Parfum : | fort |
Remontance : | continue |
Floribondité : | moyenne fleurs doubles de 25 à 30 pétales |
Synonyme : | |
Divers: | à planter de préférence à l'ombre |
Critères horticoles | |
Race : | hybride remontant ou perpetuel |
Obtenteur : | François Lacharme |
Nationalité : | France |
Année commercialisation : | 1865 |
Origines : | Général Jacqueminot (hybride perpétuel, Roussel, 1853) × Charles Lefèbvre Certains désaccord sur la filiation La rose vendue aujourd'hui sous le titre de «Souvenir d'Alphonse Lavallée» pourrait en fait être «Souvenir du Docteur Jamain». |
Récompenses : Baptème : |
Bibliographie :
http://www.helpmefind.com
https://collections-roseraie.valdemarne.fr
http://www.roses-guillot.com
Francia Thauvin : https://www.rosier-pepiniere.com 12€20 en 2018
https://sandrinemaugy.fr/2018/07/31/plant-of-the-month-july-2018-rosa-souvenir-du-docteur-jamain/
les écrits du Dr Jamain : http://worldcat.org/identities/lccn-n86835040/
Journal des roses de mai et août 1887
Ce rosier fut baptisé en l’honneur du Docteur Jean Alexandre Jamain (1816-1862). Chirurgien des hôpitaux de Paris, membre de la « Société anatomique », correspondant de l’Académie de chirurgie de Madrid et rédacteur de nombreux ouvrages de médecine et de chirurgie pour les élèves de la faculté, il disparut en 1862 à l’âge de 46 ans.
Plant of the month - July 2018 - Rosa 'Souvenir du Docteur Jamain'
Order: Rosales Family: Rosaceae Subfamily: Rosoideae Genus: Rosa Type: Perennial Propagation: Seed, plant propagation, cuttings, grafting Native to: Mostly Asia, some Europe and North America I love
https://sandrinemaugy.fr/2018/07/31/plant-of-the-month-july-2018-rosa-souvenir-du-docteur-jamain/
Extrait du Journal des roses de mai 1887 page 74
AMERICAN BEAUTY ou comment les vieilles beautés rajeunissent, Le désir d'un Impresario que sa Prima. Donna paraisse à ses adorateurs belle et jeune aussi longtemps que possible, est très explicable; que l'on puisse reculer la vieillesse jusque dans le domaine des frimas, ou, bien plus, rendre jeune de nouveau ce qui est vieux, c'est ce qui est tenu pour impossible. Pourtant, quand dans la vie populaire allemande on parle du Moulin de la jeunesse, cela montre en tout cas le désir général que ce changement puisse être effectué. Que parmi les roses Damas, d'anciennes beautés aient été de nouveau introduites comme jeunes, par un sorcier spéculateur quelconque du commerce moderne des roses, c'est ce que nous avons déjà vu plusieurs fois, par exemple : La Reine, Beauty of Glazenwood, Céline Forestier et autres.
leurs variées/je dois dire que je préfère la variété à fleurs jaunes. Elle est d'une couleur aussi bonne que Maréchal Niai, et fait l'admiration de tous. Nous en avions deux ou trois rangées parmi nos hybrides perpétuelles, dans une plate-bande, mais elles ne s'harmonisaient pas bien avec les grandes fleurs, aussi nous les enlevâmes pour les mettre dans les bosquets, et en juin et en juillet elles étaient extrêmement remarquables. Rien ne peut surpasser leur manière libre de floraison, et quoique individuellement les boutons et les fleurs ne sont pas d'une grande valeur, on peut couper de petites branches où se trouvent des fleurs par vingtaines et les employer pour garnir les vases d'appartement. Elles supportent très bien d'être transplantées, et réussissent à merveille dans tout sol riche et je n'ai jamais vu qu'elles manquassent.
Cependant il y a quelques années, on a encore en Amérique, comme j'ose le soutenir, trouvé bon et profitable de faire paraître sur la scène des roses comme Belle Américaine ( American Beauty ) , une rose française d'une bonne réputation et d'une' supériorité reconnue : Madame Ferdinand Jamaîn (Ledéchaux 1876), dont la valeur n’avait pas été suffisamment reconnue ni appréciée; et cette rose qui a deux noms maintenant, rajeunie par les réclames nécessaires, envoyées à l'avance, eût en Amérique une approbation presque sans partage, et même fit grand bruit. On conçoit alors que dans le cercle où elle a fait sa première apparition en Europe, on la reçut avec la plus grande attention, et que notre Rosenbarnum allemand saisit immédiatement l'occasion favorable, quoique n'étant pas le seul vendeur
de faire de l'argent à coup de tam-tam. Il n'est pas étonnant que par suite de la réclame américaine et de qualités attrayantes de cette rose, on se soit décidé à contribuer à la recommander et à la propager.
Elle se distingue par une belle grandeur, de beaux boutons longs et épais qui se développent en forme de coupe et dégagent un parfum de centifolia extrêmement fort, une forte croissance, une riche floraison, mais avant tout par la capacité d'être forcée sûrement et hâtivement, de telle sorte que dans une même période de culture forcée, elle fleurit de nouveau et presque chaque rameau donne une fleur. Ayant perdu à peu près complètement la première acquisition de cette soi-disant rose nouvelle, et cela grâce à la Reblaus convention qui oblige les rosiers de passer part 'Angleterre et la Belgique, je n'ai pu tout d'abord me prononcer sur ses qualités.
Malgré cela, après en avoir vu quelques fleurs, je déclarai dans notre première assemblée d'horticulteurs, le 4 avril 1887, que je reconnaissais dans American Beauty, la variété Madame Ferdinand Jamain. Dans mon article du « Hamburger Garden and Blumenzeitung, sur les nouvelles roses américaines pour la culture forcée, hâtive, que j'envoyai en février, j'indiquais à ce sujet que cette américaine était semblable à Madame Ferdinand Jamain. Déjà avant l'apparition de cette dernière rose, dont j'avais reconnu la valeur pour la culture forcée, je l'avais fortement multipliée pendant plusieurs années, mais je trouvai assez peu d'acheteurs pour les fleurs et pour les plantes, parce que, malgré toutes ses autres qualités, la couleur rouge cerise de ses fleurs ne plaisait pas ici. Après mes observations, je dois maintenir les assertions ci-dessus, que nous avons affaire à une synonyme, occasionnée par l'heureux coup de plume d'un adroit spéculateur américain, ou par erreur, ou peut être par ignorance. En tout cas, AMERICAN BEAUTY ne mérite pas d'être indiquée comme nouveauté ni d'être répandue comme telle. En m'en référant à ce qui précède, je ferai remarquer en même temps, que par suite de ce qui est établi ci-dessus, je réduis beaucoup ma demande pour American Beauty, quoique j'en aie de grandes provisions et des commandes relatives.
FR. HARMS, Rosiériste à Hambourg
Extrait du Journal des roses 08 1887
Monsieur le rédacteur en chef, Le Journal des Rose de mai dernier, page 74, a publié une correspondance de M Harms, rosiériste à Hambourg, lequel soutient que la rose American Beauty n'est autre que Madame Ferdinand Jamain, connue depuis longtemps. Déjà en possession de cette rose j'avais en effet reconnu certains caractères de Madame Ferdinand Jamain. Mais j'ai voulu tout d'abord en acquérir la certitude complète. J'ai donc attendu que ces rosiers fleurissent, pour juger de leur identité ; en effet M Harms est dans le vrai. Trois jolies fleurs de Madame Ferdinand Jamain ou Beauté Américaine, se sont présentées sur ces rosiers ; Je les ai confrontées avec Madame Ferdinand Jamain vraie, je n'y ai trouvé de différence que dans les deux noms qu'elles portent. Cette Beauté Américaine, a été revendue par M. G. Bancroft, à MM. Géo. Field et Bro, qui sont les deuxièmes revendeurs, pour un hybride de thé ! Où diable ces Messieurs ont-ils trouvé de l'hybride de thé dans cette rose ? C'est sans doute une particule qu'ils ont voulu y mettre, pour lui donner plus de valeur, afin d'en tirer un plus grand profit.
L'année dernière on a dit, au sujet de la fameuse rose Luziadas-Céline Forestier, de M. Pedro Dacosta: « Après l'Anglais c'est le Portugais, à qui le tour? » Vous voyez qu'il ne s'est pas fait attendre, il nous est venu de l'autre côté de l'Atlantique. Mais vous allez voir que ces Messieurs vont nous rassurer, ils vont nous faire la même réponse que M. Pedro Dacosta: « Que nous n'avons pas la bonne variété, ( ou ce n'est pas ce qu'ils ont vendu, et qu'ils ne garantissent que ce qui est sorti de chez eux )
Mais, néanmoins ,ils prennent la monnaie. A présent, quoi faire ?
Maintenant, à quand la Société des Rosiéristes français ? Sortira-t-elle du néant, pour couper la route à tous ces charlatans. Mais voilà déjà que deux rédacteurs de journaux horticoles mettent des bâtons dans les roues. Le premier, je ne sais pas trop quel intérêt il a de la critiquer, ne s'occupant pas de la culture de rosiers,ou du moins ne la pratiquant pas. Je crois que c'est tout simplement pour faire son papier. Quant au second, je pense qu'il a une crainte que toutes les roses rouges ne puissent passer par le guichet de la Société des rosiéristes. Voilà toute la question et pas autre chose.
Mais n'en déplaise à ces Messieurs, la Société des Rosiéristes français se fondera sans leur concours.
J. BONNAIRE, Rosiériste à Lyon
Souvenir du Docteur Jamain (Lacharme-1865)
Rosier de Lacharme en 1865 Un arbuste recommandé pour son fort parfum et son coloris rouge cramoisi pourpré. Fleurs très doubles, bien formées, mais supportant
http://planete-des-rosiers.forumactif.org/t2889-souvenir-du-docteur-jamain-lacharme-1865