Louis Benoît Van Houtte et le journal Flore des serres et des jardins de l'Europe
Pour ce premier post consacré aux écrits ( revues, livres ou publications ) ou personnages du XVIII et XIXème siècle ayant marqué l 'histoire de la botanique et des roses, nous allons découvrir " Louis Benoît Van Houtte " né le 29 juin 1810 à Ypres et mort le 9 mai 1876 à Gand, un horticulteur et botaniste belge du XIXème siècle , éditeur de la revue de botanique Flore des serres et des jardins de l'Europe (1845-1883) en collaboration de Charles Lemaire et de Michael Scheidweiler, en vingt-trois volumes avec plus de deux mille planches de couleur.
Extrait du texte paru dans le journal " Flore des serres et des jardins de l'Europe " vol 22 p 04 lors du décès de Louis Van Houtte :
Louis Benoît Van Houtte naquit à Ypres, dans la Flandre belge, le premier juillet 1810. Son enfance s'écoula paisiblement dans sa famille, et au sein d'une grande opulence. Sa mère Isabelle Van Houtte, née De Witte, l'entoura de l'affection la plus tendre; aussi son fils unique, Louis, l'aima-t-il toujours jusqu’à l'adoration et, dans ses moments d'expansion, se plaisait-il à rappeler le souvenir de cette femme au cœur d'or, dont le courage fut si grand quand l’adversité vint fondre sur elle. Son père, Timothée Van Houtte, eut pour lui tous les soins que lui permettait la direction des nombreux travaux qu'il avait entrepris. Dès cette époque, déjà, Louis Van Houtte avait le goût des fleurs, et on lui avait réservé, dans le grand jardin de la maison, un coin particulier où il se plaisait à cultiver ses préférées. Le 2 mars 1821, Van Houtte eut le malheur de perdre son père, enlevé subitement à l'affection des siens, à l'âge de 54 ans à peine. II continua à résider à Ypres, jusqu'au moment où le général français Durutte. Un ami de sa famille, qui résidait dans la même ville, jugea qu'il était temps de le placer dans une institution où il put acquérir les connaissances nécessaires à la gestion des affaires qui formaient la base de sa fortune. II partit donc, à l'age de quinze ans, pour Paris, et entra à la célèbre École Supérieure de Commerce, fondée, en 1820, par Casimir Perier, Ternaux, Chapsal et Jacques Lafitte, et où professait le grand économiste Adolphe Blanqui, qui devait en devenir le directeur en 1830. Van Houtte suivit avec assiduité les cours de l’école ; les jours de sortie, un de ses grands bonheurs était, comme il nous l'a dit souvent, de visiter le Jardin des Plantes où il s'initiait à la connaissance des végétaux. II y avait prés de trois années que ses études étaient commencées, et il voyait arriver l' époque où son instruction serait parachevée, quand des événements inattendus firent écrouler, en peu de temps, l’échafaudage du riche héritage paternel. Sa mère l'avertit du désastre qui la frappait, et courageusement, en vraie spartiate, elle s'en alla le rejoindre a Paris, munie d'une lettre de recommandation pour le général Lafayette; celui-ci la reçut avec une bienveillance extrême et il fut décidé qu'en raison des aptitudes commerciales de son fils , ce dernier entrerait dans une grande maison de banque de Clermont-Ferrand, dont le chef était un ami particulier du général. Van Houtte avait appris avec un stoïcisme au-dessus de son âge la nouvelle de la perte de sa fortune et accepte bravement les conséquences de sa nouvelle position. Il ne devait plus l'oublier . Avec sa mère, iI passa environ deux ans à Clermont-Ferrand, et il s'y mit promptement au courant des affaires de banque. Ce temps ne fut pas sans charme pour son organisation poétique ; il visita, dans tous ses recoins, cette pittoresque Auvergne où tout revêt un caractère si étrange et si sauvage, il admira ce sol bouleversé et ravagé par les éruptions volcaniques, et surtout, il s’intéressa à cette flore d'une nature toute particulière. Dans ses promenades au Puy-de-Dôme, au Mont-Dore, à Royat, à Chamalières, etc., il sentait son cœur s’épanouir et il oubliait presque les soucis de l'heure présente. Sur ces entrefaites, des lettres le rappelèrent à Ypres, où on lui faisait entrevoir qu'il pourrait recueillir quelques épaves de sa fortune d'autrefois. A son passage à Paris, la révolution de Juillet venait d'y éclater et le contre-coup ne devait pas tarder à se faire sentir en Belgique. Aussi, prit-il à peine langue dans sa ville natale, où il laissa sa mère et arriva-t-il en toute hâte à Bruxelles, où l'effervescence était à son comble. Van Houtte, nature ardente, impétueuse, se jeta en plein dans le mouvement. II se signala dans presque tous les engagements qui eurent lieu du 25 août 1830 jusqu’à la fin de la lutte. A la tête d'une centaine d’insurgés, il s'empara des postes de la place Royale et de la Monnaie où il faillit être tué. II prit aussi une part très active aux combats d'Ever, de Dieghem et de Waelhern, et partout il fit preuve de la plus grande intrépidité.
La cause de l’indépendance belge gagnée, Van Houtte entra dans les bureaux du Gouvernement provisoire (31 septembre 1830), qu'il quitta, à l’avènement du Régent Surlet de Cholder, pour occuper un emploi au Ministère des Finances. D'un caractère indépendant et ne supportant aucun frein, il ne tarda pas à comprendre qu'il n’était pas la à sa place, et le premier février 1833, il demanda et obtint un congé illimité, qui équivalait à une démission honorable. Van Houtte, que la passion des fleurs n'avait jamais quitté même dans les moments les plus critiques, sentit que sa véritable vocation était dans l'horticulture, et, comme préparation, il se mit à étudier les collections de plantes du Jardin botanique de Bruxelles et à visiter les serres et les jardins des amateurs les plus renommés du pays, entre autres de M. J. Parmentier, à Enghien, et de M. Parthon de Von, à Anvers. II consignait le résultat de ses observations dans des feuilletons qui parurent dans le journal l’émancipation, et qui furent fort appréciés. De là à faire un journal spécial, il n'y avait qu'un pas, et il le franchit en fondant à Bruxelles, en 1833, "L'horticulteur belge", où il eut pour collaborateur scientifique le célèbre botaniste Charles Morren. Ce premier organe illustre de l'horticulture en Belgique était fort bien fait; aussi obtint-il de suite un grand et légitime succès ; il fut le précurseur de cette brillante presse horticole belge, telle qu'elle existe aujourd'hui, et qui n'a de rivale, pour la partie iconographique surtout, dans aucun autre pays. Van Houtte avait aussi établi à Bruxelles une maison de commerce horticole où l'on trouvait des plantes, des oignons à fleurs, des graines et des ustensiles de jardinage. En décembre 1831, il avait épouse Mlle Clémence Boutez, qu'il eut la douleur de perdre au bout d'un an d'une heureuse union. Ce fut là, pour lui, un coup terrible et dont rien ne parvenait à le consoler. Aussi rêvait-il de visiter des pays lointains, croyant trouver ainsi un dérivatif à ses humeurs noires. II avait eu pour collaborateur, à l'Horticulteur beige, un amateur passionné de plantes grasses et d’orchidées, M. le Chevalier Parthon de Von dont il a déjà été question plus haut ; M. Parthon de Von comprit Van Houtte et s'associa à ses vues. On s'entendit sur les concours respectifs à apporter et un voyage au Brésil fut décidé. Van Houtte, néanmoins, jugea prudent de s'assurer d'autres appuis, et il les trouva d'abord dans feu Léopold le roi des Beiges, qui lui donna mission de collecter pour son compte des orchidées et d'autres plantes brésiliennes; puis dans le Jardin botanique de Bruxelles qui le chargea de lui envoyer des plantes et des graines, et enfin dans le Gouvernement belge qu'il devait pourvoir d'insectes et d'autres objets d'histoire naturelle pour le Musée de Bruxelles. Le 5 Janvier 1834, Van Houtte s'embarqua à Anvers sur un navire marchand en partance pour Rio-de-Janeiro. Mais l'homme propose et la mer dispose ; la traversée devait être une véritable odyssée. Le navire, à peine arrivé à l'embouchure de l'Escaut, fut obligé, par suite des grains violents qui s élevèrent, de jeter l'ancre devant Flessingue où il resta prés de 15 jours ; à peine entré dans la mer du Nord, des vents contraires le forcèrent à se réfugier dans la rade de Deal, petit port du comte de Kent, situé entre Ramsgate et Douvres. Le navire se lança enfin dans la haute mer, où l'assaillirent des tempêtes continuelles, jusqu’à ce que, arrivé à la hauteur des îles du Cap-Vert, le capitaine décida d'y faire relâche et d'y attendre une mer moins mauvaise. On débarqua à Tile Mayo ; ce contre-temps fut loin de déplaire à Van Houtte qui y trouva, dans ses pérégrinations à l’intérieur, un avant-goût des magnificences tropicales que devait lui prodiguer plus tard le Brésil. II parcourut l’île en tout sens et y fit ample récolte d'objets d'histoire naturelle et de plantes. Enfin le navire se remit en marche vers Rio-de-Janeiro où il aborda après quatre mois de pénible traversée, plus de quatre fois le temps que l'on met aujourd'hui pour faire la même route. A peine débarqué, Van Houtte ne se sentit plus d'aise; le rêve, si longtemps caressé, de ses jeunes années se trouvait enfin réalisé: il foulait du pied ce sol privilégié où il devait rencontrer tant de merveilles. Ses préparatifs terminés, il s'empressa de quitter Rio-de-Janeiro et se jeta avec ivresse dans les vastes espaces, presque inhabités alors, et qui, à cette heure, sont en grande partie sillonnés par des routes et par des voies ferrées. Qu'on relise les pages émues qu'il publia, sur son voyage au Brésil, dans les 3ème et 4ème volumes de la Flore des Serres et des Jardins de l'Europe, et l' on verra à quel diapason son enthousiasme était monté .
II se mit à parcourir par monts et par vaux, à travers des précipices sans nombre, des routes à peine tracées et profondément ravinées, des collines escarpées, des montagnes aux pentes abruptes, des forêts vierges où, la plupart du temps, il fallait se frayer un passage à coups de hache ; il se mit à parcourir, disons-nous, les provinces brésiliennes de Minas-Geraes, Matto-Grosso, Goyaz, San-Paolo, Parana, etc., butinant deçà et de là, couchant presque toujours à la belle étoile, en compagnie de son fidèle Domingo, son nègre qui l'accompagnait et qui vit encore aujourd'hui ; fuyant, la plupart du temps, les endroits habités où rien ne l'attirait ; écoutant avec ravissement les grands murmures de la solitude qui faisaient tant rêver Chateaubriand dans les savanes américaines, et toujours rempli d'admiration pour les splendeurs sans pareilles de cette nature exubérante où pour mieux dire féerique. II poussa ses excursions jusqu'aux confins du Paraguay, où il eut, pendant un certain temps, pour compagnon de voyage, le savant anglais Tweedie. II mena cette vie errante et pleine de charmes pendant prés de deux ans; sauf quelques désappointements, inévitables en de telles occurrences, tout lui avait souri; la moisson avait été fructueuse, et, à part quelques contre-temps, la plupart des envois qu'il avait faits en Europe étaient arrivés en bon état à destination. Les engagements qu'il avait contractés avec le Roi des Belges, le Jardin botanique de Bruxelles, le Gouvernement belge, M. Parthon de Von et d'autres encore étaient remplis. Et surtout le but de son voyage était atteint : la vue des splendeurs tropicales avait mis un baume sur ses blessures et il s’était fait une raison de la perte cruelle qu'il avait éprouvée et qui l'avait surtout décidé à s'expatrier. En outre, d'immenses étendues parcourues, la plupart du temps à pied, des nuits passées toujours en plein air, des privations de tout genre avaient un peu détendu les ressorts de la rude organisation du voyageur et avaient fini par amener en lui une certaine lassitude. II pensa au retour et vers la fin de novembre 1835, il quitta cette terre bénie du soleil d’où il n'emportait que de doux souvenirs. Ce fut le cœur serré et les yeux pleins de larmes qu'il vit fuir ces rivages enchantés qui lui avaient été si hospitaliers ; et du pont du navire qui l'emportait vers la vieille Europe, il soupirait cette cantilène qu'il nous a si souvent redite : Rentre à Bruxelles dans les premiers mois de 1836, il en repartit bientôt pour La Haye où il épousa, en juillet, Mademoiselle Wilhelmine Lefebvre, de Maastricht : femme d’élite, d'un courage et d'une intelligence rares, et qui devait l'aider si valeureusement dans la lutte qu'il allait avoir bientot à soutenir. II renoua promptement toutes ses relations d'autrefois; différentes positions avantageuses lui furent offertes, et il finit par accepter la place de Directeur du Jardin botanique de Bruxelles, qui rentrait parfaitement dans ses aptitudes et dans ses goûts. Ce magnifique établissement appartenait, à cette époque, à une société d'actionnaires et se trouvait dans un désarroi complet ; les collections n’étaient que l'ombre de ce qu'elles auraient dû être et la culture en était très négligée : bref, tout y était, pour ainsi dire, à réorganiser Van Houtte, qui avait le feu sacré, se mit à la tâche avec ardeur; il voulut reformer, compléter, faire, en un mot, œuvre sérieuse, et amener cet établissement à un rang digne d'une capitale. Ses efforts vinrent malheureusement échouer contre le mauvais vouloir, la routine et l'inertie, soutenus par un conseil d' administration dont la plupart des membres étaient plus incompétents les uns que les autres dans la connaissance et la culture des plantes. II se retira, au bout de deux ans, avec le regret de n'avoir pu réaliser ses grands projets d’amélioration, mais avec la conscience d'avoir fait tout ce qui était possible dans les conjonctures où il s’était trouvé place . Livré de nouveau à lui-même, Van Houtte résolut de se faire enfin horticulteur. Pendant son passage au Jardin botanique de Bruxelles, il avait rencontré M. Ad. Papeleu, de Gand; celui-ci lui offrit le concours de ses capitaux. M. Ad. Papeleu n'était pas un profane : il aimait les plantes et les connaissait. Ils associèrent leurs vues et décidèrent d'aller fonder un établissement horticole à Londres ou dans sa banlieue ; ils partirent pour l'Angleterre; mais les difficultés qui entourent dans ce pays l'acquisition de la propriété par des étrangers, et surtout les conseils du Dr Lindsey, le célèbre botaniste, qui est reste un des meilleurs amis de Van Houtte, les firent renoncer à leur projet.
Mademoiselle Marie Van Houtte ( Ducher 1871 ) Rosier dedié à sa fille Gravure du "Le Livre d'Or des Roses Paul Hariot", 1903
De retour à Gand, ils résolurent d'y planter leur tente. Ils s’abouchèrent avec un des plus grands horticulteurs d'alors, feu Alex Verschaffelt, qui leur offrit un bail à long terme (32 ans), avec faculté de rachat à son expiration, d' une propriété sise aux portes de Gand, à Gendbrugge; disons incidemment que Van Houtte profita, en 1872, de cette clause et devint l'unique propriétaire de l’établissement avec toutes ses dépendances. Une maison d'habitation très modeste, et environ un hectare et demi de terrains maraîchers, tel devait être l'humble berceau de l’établissement horticole le plus grand, peut-être, qui existe au monde. Et vraiment, l'on se sent saisi d'admiration que la ténacité d'un homme parvint à faire contemplant ces 50 serres, dont quelques-unes de proportions énormes, ces milliers de bâches qui forment comme un damier au milieu d’un fourmillement de végétaux de tous les pays du globe, ces nombreux bâtiments d'exploitation, ces remises et ces magasins qui se pressent les uns sur les autres, et surtout ces vastes ateliers, modèles du genre, où se confectionne la partie iconographique de la Flore des serres et des jardins de l'Europe ! A peine installé, Van Houtte publia (en 1839) un premier prix-courant dans un format lilliputien, dont les 22 pages entreraient facilement dans un seul feuillet de ses derniers catalogues. Entre temps, son associé, M. Ad. Papeleu, fit des voyages aux îles de la Sonde et au Guatemala pour y collecter des plantes nouvelles. Mais ce n était pas l'indépendance absolue, telle que la voulait Van Houtte. Cinq années s’étaient à peine écoulées, que les associés se séparaient de commun accord. Van Houtte était enfin libre et livré à ses propres forces. La lutte allait commencer, ardente, acharnée, incroyable, sans trêve ni merci ; lutte de toutes les heures et qui eut bientôt lassé les plus forts et les plus intrépides; lutte gigantesque, en un mot, et qui ne devait finir qu'avec sa vie. L’établissement grandissait à vue d’œil : les serres s'ajoutaient aux serres, les bâtiments aux bâtiments, les terrains aux terrains; les plantes affluaient. Van Houtte qui, suivant l'expression si vraie de M. le professeur Ed. Morren, « faisait tout grand, » ne voulut plus se contenter de ses catalogues, qui avaient aussi pris un accroissement considérable; il résolut, et quand il avait décidé une chose, on pouvait dire qu'elle était faite ; il résolut d’établir une nouvelle tribune d’où il put parler urbi et orbi, et la Flore des serres et des jardins de l'Europe fut créée. Le premier numéro parut en Janvier 1845. Cette publication de grand luxe, sans précédent jusqu'alors dans les proportions qu'elle avait adoptées et qui n'ont point été dépassées jusqu’à ce jour, obtint un immense succès ; dès la seconde année, plus de mille abonnés lui avaient accord de leurs suffrages, malgré le prix élevé de la souscription. C'est que la Flore fut, dès l'abord, une œuvre magistrale et d'une exécution sans pareille ; c'est que Van Houtte, en homme habile, avait su s'entourer de toutes les illustrations de la science ; et, quant à la partie iconographique, rien d'aussi splendide, rien d'aussi parfait ne s était jamais rencontré ! Le succès ne se ralentit jamais, malgré même l'irrégularité de sa publication, irrégularité que faisait quelque peu excuser l’exécution de plus de cent planches coloriées par volume, dont chacune était tirée à seize cents exemplaires : chiffre vraiment effrayant ! II publia en outre, et conjointement avec la Flore, un autre ouvrage intitule : Horlus Van Houtteanus dont il parut deux fascicules.
Texte extrait du vol 23 ( 1880 ) de Flore des serres et des jardins de l'Europe, suite au décès de Mr Van Houtte
Flore des serres et des jardins de l'Europe (1845-1888) (abréviation botanique Fl. Serres Jard. Eur.) est une revue d'horticulture paraissant à Gand en Belgique qui était considérée comme l'une des plus raffinées d'Europe au XIXe siècle. Elle a été fondée par Louis Van Houtte avec la collaboration de Charles Lemaire et de Michael Scheidweiler. Elle était sous-titrée par la mention ou les descriptions et figures des plantes les plus rares et les plus méritantes, nouvellement introduites sur le continent ou en Angleterre…. Elle a publié vingt-trois volumes avec plus de deux mille planches en couleur et des textes en français, allemand et anglais.
Ses gravures et ses lithographies étaient terminées à la main au lavis et décrivaient les curiosités botaniques et les plantes rares du monde entier. L'impression en couleur atteignait un niveau remarquable grâce notamment aux lithographies belges Severeyns, Stroobant, et De Pannemaker. Louis-Constantin Stroobant (1814-1872), a également imprimé nombre d'illustrations pour les premiers dix volumes. La plupart des plantes illustrées et décrites dans Flore des serres étaient disponibles à la vente aux pépinières de Houtte, ce qui faisait aussi de cette revue un catalogue luxueux. Les collaborateurs de la revue étaient des graveurs expérimentés dans le domaine de la botanique et des horticulteurs réputés qui mariaient leurs connaissances et leurs dons pour faire de cette revue un véritable écrin de plantes exotiques nouvelles ou familières. Lemaire y collabora après avoir gravé Les Liliacés et Les Roses de Redouté. Louis van Houtte, qui était propriétaire des pépinières les plus réputées du continent, envoyait des collecteurs rapporter des orchidées inconnues de l'autre bout du monde qu'il cultivait ensuite à Gand dans son entreprise et faisait paraître dans sa revue.
Bibliographie :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Flore_des_serres_et_des_jardins_de_l%27Europe
Flore des serres et des jardins de l'Europe vol 02 , 22
livre les roses d Hyppolyte Jamain 1873
https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89douard_Parthon_de_Von
https://fr.wikipedia.org/wiki/Louis_Van_Houtte
Flore des serres et des jardins de l'Europe
Flore des serres et des jardins de l'Europe (1845-1888) (abréviation botanique Fl. Serres Jard. Eur.) est une revue d' horticulture paraissant à Gand en Belgique qui était considérée comme l'u...
https://fr.wikipedia.org/wiki/Flore_des_serres_et_des_jardins_de_l%27Europe